Étranges vacances
- « Regarde Mariam ! On y’est proche !
Bien que mon père ait un sourire victorieux sur le visage, je roulais des yeux en soupirant au siège arrière, je mis mes écouteurs pour ensuite regarder le paysage défiler sous mes yeux. Les bâtiments disparaissaient peu à peu pour laisser place à la verdure et aux arbres. Mes musiques passaient avec le temps qui filait. C’était un trajet des plus ennuyeux, nous avions à peine discuté. Le paysage vert déroulait sous mes yeux quand j’aperçus au loin une pancarte, il y’était écrit : Bienvenue au camp « la forêt de l’aube ».
- Génial.
La pancarte était de plus en plus visible et je me demandais de plus en plus pourquoi j’avais accepté. La situation était ironique : J’étais la fille de 17 ans qui ne pouvait pas rester seule à la maison alors que notre voisine de 14 ans fait du babysitting. Une femme âgée d’une trentaine d’années s’approcha du parking, le sourire à la lèvre :
- « Bonjour, veuillez me suivre jusqu’au réfectoire, comme cela je pourrais donner mes consignes en étant certaine que tout le monde me comprenne. Malheureusement les parents ne peuvent pas venir. »
Quel drôle d’accueil !
Je tournais vers mon père :
- Bon, on se revoit dans deux mois. Lui dis-je.
Je lui fis une bise rapide et je me dirigeai en direction du réfectoire, valise en main. J’étais tout de même déçue qu’il ne me fasse pas confiance. J’aurais préféré passer mes vacances à la maison.
Mes yeux me piquèrent un peu, mais ce n’était pas des larmes .Je clignais des yeux puis la faible douleur disparut. En entrant dans le réfectoire, je décidais d’aller m’assoir tout au fond .Comme ça j’allais pouvoir observer tout le monde sans qu’on me regarde.
Au premier coup d’œil, tout paraissait normal mais dès qu’on a franchi le portail du camp, j’avais une sensation bizarre que je ne comprenais pas.
Il y’avait un promontoire rocheux couvert d’une végétation étrange, d’un vert et d’un rouge flamboyants et l’avancé et l’avancé des rochers noirs offraient un point de vue inégale. La forêt semblait sans limites, les arbres étaient gigantesques avec un feuillage épais et propice à la construction de quelques cabines .Bien que le soleil dominait une grande partie de la forêt à ce moment-là. Le lieu dégageait une énergie sombre et mystérieuse. La nuit tombée, on m’a confiée de ramasser du bois. Je m’étais reflué profondément dans les bois quand je commençai à entendre des voix m’appeler, c’étaient des voix ressemblantes à un étrange bruit de grattage au sol, c’était si fort et strident que j’entends toujours son écho mais j’avais un bon présentement quand même, un pressentiment bizarre mais bon... J'avais la sensation que je devais suivre ses voix.
Je m’approchai de la source des voix, quand d’un coup, une silhouette féminine est rentrée dans un chêne. Je sentis une présence derrière moi. Je me retournai … mais rien. Je sentis un frôlement, une chose me touchait. Elle rodait sur ma gauche. Je crus reconnaître le visage d’une femme dans le bois, un visage… MAGNIFIQUE, mais ce mirage s’était déjà évanoui. C’était une femme avec de longs cheveux gravés dans le bois, j’aurai parié qu’ils étaient noirs. Un magnifique visage. Sans défaut. Des yeux que j’aurai pariés bleus. Ai-je vu ou cru ?
En tout cas je voulais y croire, cet esprit est bienveillant, le regard de cette créature inspirait confiance. Je m’approchais de l’arbre mais la femme se volatilisa en laissant gravé sur l’arbre le mot suivant : « Bienvenue au camp « forêt de l’aube », l’un des camps pour surnaturels. Et je trouvai une lettre au-dessous il y’était écrit : « Mariam tu apprendras à te connaître cet été Rouge : vampire Bleu : loup garou Rose : métamorphose Jaune : sirène Vert : sorcière» Quoi ? Débordée de questions, Je mis la lettre dans ma poche et me dépêcha de rentrer. En approchant du feu de camp je remarquai que les yeux des autres campeurs changeaient de couleurs, certains avaient les yeux rouges, d’autre d’un bleu qui varie du pâle au foncé tout en rayonnant. Ainsi que d’autres couleurs Je pensais que mon été sera ennuyeux mais là c’est complètement le contraire.
Je n’arrivais pas à arrêter de m’écarquiller les yeux... Un camp de quoi ? Surnaturels ? Devenais-je folle ou bien les contes de fées étaient basés sur des vrais faits ? Je me suis réveillée le lendemain en sursautant, j’avais l’impression d’être regardé encore une fois, j’essayais de me convaincre que tout cela n’était qu’un rêve mais quand j’ai mis ma main dans ma poche et que j’ai trouvé cette fameuse lettre... voici ce qui me promet des vacances originaux et mouvementés.
Fatima Zahra CHARADI
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